Avec l’accord « seniors » mettant en place le TPS (temps partiel senior), Orange réaffirme sa volonté d’aménager les fins de carrière et d’assurer la transition entre activité et retraite. Rencontre avec Manon Viomesnil, qui s’investit au sein de la Croix Rouge de Guadeloupe en faveur de ce dispositif.

Depuis 2010, la Fondation Orange propose à ses salariés de s’investir auprès d’associations et d’ONG partenaires.

Développant son rôle citoyen, Orange, via sa fondation d’entreprise, réunit ainsi ses collaborateurs autour de projets communs, solidaires et fédérateurs. Le concept : les associations bénéficient de compétences diverses et les salariés donnent un nouveau sens à leur vie professionnelle. En contrepartie d’une baisse modérée de leur rémunération, les personnes âgés de 55 ans ou plus peuvent entrer dans un dispositif de temps partiel sur 3 ou 5 ans.

Manon Viomesnil a 59 ans. Depuis 2001, au sein d’Orange, elle était responsable d’un centre d’appels puis de boutiques professionnelles. Manon a choisi la Croix Rouge comme une évidence. « J’ai toujours su qu’une fois à la retraite, je me consacrerais à aider ceux qui n’ont pas pu acquérir les savoirs de base », explique-t-elle.

« Pendant ma carrière, j’ai pu observer les grandes caren-ces des stagiaires, en expression orale et écrite, même au niveau BTS ! », se désole-t-elle.

« Ce dispositif m’aide, en outre, à entrer sereinement dans la retraite, sans choc psychologique. Une magnifique opportunité ! Mes missions : d’abord créer des ateliers d’acquisition des savoirs de base. Je recherche actuellement des bénévoles qualifiés capables de donner aux jeunes l’accès au sens des écrits. Jeunes qui, dès la rentrée, nous seront envoyés par Cap Excellence, CCAS, mairies et associations. Je coordonne également des projets d’envergure, tels que la quête annuelle  ».  Celle de 2014 a rapporté à la Croix Rouge (qui ne touche pas de subventions, rappelons-le) 48 000 euros.

La somme est conséquente mais pas suffisante. Aussi, le rôle de Manon nécessite qu’elle entre en contact avec de nouveaux partenaires et mécènes afin d’obtenir soutien matériel et financier ». Manon s’investit également dans la communication extérieure et les relations presse. « J’interviens dans les différents médias pour expliquer notre action et lancer des appels à bénévoles, dont nous avons grand besoin », confirme la guadeloupéenne.

« Les compétences professionnelles qui me servent ici ? L’écoute et la rigueur inhérentes à mon ancienne fonction de manager, ainsi que la capacité de prendre vite les bonnes décisions ».

Manon s’épanouit dans le don de soi. « Je me sens utile lorsque je participe aux actions soutenant des familles dans leurs besoins quotidiens essentiels, tels se nourrir et s’hydrater… C’est fondamental pour moi ».

Par Julie Clerc