10 Réseaux incontournables dans la Caraïbe

Femme 3000, JKPM, Fedom, Cap Outre-mer, Lereca,  Femmes Chefs d’Entreprises, Outre-Mer Network, Rotary, Soroptimist, Facebook… Autant de réseaux qui ont pour vocation à contribuer, de près ou de loin, au développement économique et sociétal de l’Outre-mer français. Qu’ils soient des clubs d’affaires, des lobbys, des think tanks, des clubs de femmes ou encore des associations caritatives, ils œuvrent chaque jour pour promouvoir une société nouvelle et pour faire de nos départements des maillons incontournables dans un monde où internet est devenu le meilleur moyen de rapprocher les personnes, quelles que soient leur origine, leur culture ou leur fonction.

Tour d’horizon de ces réseaux d’hier et d’aujourd’hui qui bâtissent à grands coups d’idées et de manifestations l’avenir de l’Outre-mer.

FEMMES  3000

Line Pierné : Femmes visibles

 Line Pierné est la Présidente nationale du réseau Femmes 3000, une fédération présente depuis peu aux Antilles et qui s’attache à faire reconnaître la légitimité des femmes dans la société. Elle nous en dit plus sur la motivation de ce réseau.

 Pouvez-vous nous présenter le leitmotiv de Femmes 3000 ?

Femmes 3000 a été créée en 1989 devant l’impossibilité des femmes d’atteindre les postes désirés à compétences égales. La mission de la fédération est donc de donner de la visibilité aux femmes dans la vie publique, économique et sociale, en veillant à faire respecter le principe proclamé par l’article 1er du préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 : “La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales”.

Concrètement, comment s’opère votre action ?

Femmes 3000 n’est pas une association de plus mais une fédération regroupant des femmes ou des associations de femmes qui ont compris qu’elles peuvent se fédérer, tout en conservant la légitimité de leurs propres associations, et participer à des actions communes, qui permettront de se faire reconnaître tant par la puissance du nombre que par la prise en compte de leurs différences qui, jusqu’à présent, représentaient plutôt un handicap. En 2012, Femmes 3000 couvre seize régions françaises et est représentée en Outre-mer, en Suisse, à Madagascar, en Afrique, en Asie et en Amérique.

 Mais comment faites-vous avancer vos idées ?

Au travers de Femmes 3000, nous organisons des actions à Paris, au Café de Flore, le 1er mardi de chaque mois mais aussi en régions, en Outre-Mer et dans les différents pays, où se tiennent des cafés à thème avec des intervenantes au parcours passionnant, des expositions, des dîners-débats, des conférences, des Trophées récompensant des femmes françaises installées à l’étranger en partenariat avec le Sénat… Sans oublier, notre site www.femmes3000.fr qui est une vitrine sur les actions que nous menons. En 2012, s’agissant des élections présidentielles, nous avons interpellé les candidats sur le cumul des mandats en rédigeant une charte que nous avons soumise à tous les candidats.

Quel bilan pouvez-vous faire de la présence de Femmes 3000 aux Antilles-Guyane ?

La délégation est toute jeune, il lui faut une année complète de fonctionnement pour faire un bilan, mais d’ores et déjà il est clair que cette délégation a tout d’abord une moyenne d’âge relativement jeune, c’est une délégation dynamique ouverte à toutes les femmes, de toutes confessions, de niveaux sociaux différents qui s’entendent et construisent cette société paritaire.

Quelle différence faites-vous entre la place des femmes en France hexagonale et en Outre-mer?

Nous sommes encore dans un contexte d’émergence, et la lutte contre les discriminations prend surtout la forme de ce qu’Olivier Noël appelle la “concurrence des discriminés”. Celle-ci consiste à dire qu’à mettre trop en avant certaines discriminations, on le fait au détriment des autres.

Que manque-t-il encore aujourd’hui pour que les femmes prennent définitivement le pouvoir ?

Une volonté politique franche, une pédagogie au sein des grandes entreprises, une meilleure éducation des syndicats pour laisser là aussi la place aux femmes chefs d’entreprises… En 1994, il n’y avait que 6 % de représentativité des femmes dans les mandats patronaux. En 2012, ce taux n’est que de 8 %. Preuve qu’il y a encore un blocage, un manque d’environ quatre cents mandats représentatifs.

 

JKPM

Philippe Mangeard : JKPM révolutionne les clubs d’affaires professionnels

 Ne dites surtout pas à son président que JKPM est un énième réseau social… Il vous répondra qu’il n’a “rien à voir avec Facebook, Linkedin, Viadeo et autres qui se sont appropriés en quelques années ce vocable, alors qu’ils ne sont en fait que des annuaires électroniques modernes avec images et vidéos“.

Parce que JKPM (pour Join, Know, Present, Mobilize) est en fait un véritable club d’affaires international et anonyme, dédié exclusivement aux recommandations et négociations professionnelles. “Les réseaux sociaux affichent certaines limites, constate Philippe Mangeard. Tout le monde veut les contacts de tout le monde, mais, naturellement, personne ne veut être obligé de rendre service sans vérifier si c’est intéressant pour toutes les parties. C’est pourquoi nous avons créé JKPM“.

La force et l’originalité du concept, qui a réussi la prouesse de réunir quatorze mois après son lancement 10.000 membres, un million de contacts, le tout dans 91 pays, réside dans l’anonymat des premiers échanges entre demandeurs et offrants, qui les rendent donc plus sincères, rapides et efficaces. On évite ainsi toute perte de temps. Chacun va à l’essentiel et pose toutes les questions d’habitude gênantes : pourquoi ? Comment ? Combien ? Dire non ne pose aucune difficulté et l’échange s’arrête. Dans le cas contraire, on lève l’anonymat pour se rencontrer et confirmer l’accord négocié. « On élimine tout ce qui peut faire capoter une mise en relation, résume le président de JKPM. Cette idée est née dans un vol Paris-Tokyo. Il s’agissait de répondre à la question : comment aller encore plus loin dans l’aide aux PME qui veulent exporter ? Celles-ci n’ont pas d’accès direct aux réseaux solidement établis à l’étranger par la diaspora française. Et chacun sait qu’il est bien difficile de faire de la prospection, de créer un contact avec les bonnes personnes au bout du monde sans recommandation préalable. Il fallait donc inventer un moyen simple et efficace pour trouver des recommandations personnalisées. Depuis nous avons généralisé ce service pour tous les entrepreneurs ».

JKPM offre ainsi un service original baptisé le ReKommending, “une véritable plateforme privée “Business” pour les dirigeants et décideurs qui ont compris que la recommandation professionnelle ciblée était un avantage décisif dans la conquête de nouveaux clients, mais aussi que chacun dispose d’un actif relationnel sous-utilisé qui pourrait rendre service à bien d’autres“.

Autre avantage de JKPM, celui qui fait la mise en relation peut négocier sereinement son intérêt financier. “Pourquoi ne pas accepter, dans un club d’affaires, que des mises en relation intéressantes pour le demandeur le soient aussi pour l’intermédiaire au travers d’un success-fee si l’affaire est finalisée“, conclut Philippe Mangeard. Autrement dit, JKPM permet de gagner et de faire gagner du temps. Et quand on gagne du temps, on gagne de l’argent.

Plus d’informations sur www.jkpm.net

 

FEDOM

Jean-Philippe Philibert : L’Outre-mer militant

 Le Président de la Fédération des entreprises de l’Outre-mer (Fedom), Jean-Pierre Philibert est venu  aux Antilles et en Guyane afin de présenter les 20 propositions que la fédération a soumises aux différents candidats à l’élection présidentielle.

Un mot tout d’abord sur la Fedom. De quoi s’agit-il ?

La Fedom est une association née en 1986 à l’initiative de chefs d’entreprises des DOM. Composée historiquement des organisations patronales des quatre départements d’Outre Mer (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion), elle s’est plus récemment élargie à d’autres territoires comme Mayotte, Saint-Pierre-et-Miquelon, la Nouvelle Calédonie et la Polynésie française. A ces organisations patronales, se sont jointes d’autres entités : CCI, Fédérations professionnelles (BTP, Tourisme, grande distribution…) ainsi que des associations d’entreprises ou entreprises individuelles qui ont des intérêts en Outre-mer. La Fedom regroupe ainsi environ 100.000 entreprises qui emploient plus de 500.000 salariés.

Quel est son objectif ?

Sa mission principale consiste à promouvoir la dimension ultramarine de la France en soutenant l’économie de ces territoires et en veillant aux intérêts de leurs entreprises. La Fedom fait du lobbying – je n’ai pas peur de le dire – auprès des pouvoirs publics, pour que nos entreprises bénéficient des meilleures conditions possibles, en particulier dans les évolutions législatives ou réglementaires qui les concernent.

A la veille de l’élection présidentielle, vous avez soumis aux différents candidats vingt propositions pour l’Outre-mer. Quel bilan faites-vous des retours que vous avez pu avoir ?

Je crois que nous avons levé un certains nombre de tabous, en mettant en avant des points sur lesquels on ne nous attendait pas comme notamment la vie chère, la lutte contre le chômage, les problèmes de logement etc.

De plus, nous avons élaboré ces propositions car nous souhaitons que dans les tous premiers jours du quinquennat, le Président élu prenne l’initiative de convoquer une Conférence économique de l’Outre-mer avec tous ses acteurs, afin d’étudier toutes les propositions susceptibles de permettre le bond en avant dont nous avons besoin. Nous n’avons pas la prétention de penser que nous détenons, seuls, la vérité. Mais nous affirmons que sans les entreprises et les acteurs économiques, rien ne sera possible.

Quel état des lieux faites-vous des économies ultramarines ?

Elles sont en danger et la répétition des crises nous inquiète beaucoup. Je crois que les pouvoirs publics doivent prendre rapidement la mesure de cette situation car, sur ces terres bien souvent volcaniques, nous entendons la colère gronder.

Justement, quel regard portez-vous sur ce qui a été entrepris depuis la crise de 2009 ?

Il s’est agi bien souvent de saupoudrage, parfois intelligemment, mais peut-on dire pour autant qu’un véritable développement économique s’est amorcé depuis 2009 ? Non. Et tout le monde a sa part de responsabilité, que ce soit le gouvernement, les élus, les parlementaires ultramarins… Ces crises successives soulèvent des réalités et le temps est venu selon moi d’être plus offensif, et de changer notre modèle économique.

 

CAPE OUTRE-MER 

Cape Outre-mer : Tuteurs d’élites

 Association apolitique, Cap Outre-mer s’implique et contribue au développement et au rayonnement de l’Outre-mer français, à travers notamment la mise en lumière des élites de nos régions. Son Président, Dominique Maximin, nous présente ce club de réflexion et d’action qui n’a rien d’un business club.

 Pourquoi avoir choisi de créer Cap Outre-Mer en 2010 ? Quelles étaient vos motivations ?

A l’origine, les membres fondateurs de Cap Outre-mer étaient également membres du Club du XXIe siècle. Ce club, qui est un peu notre grand frère, se posait déjà la question de la diversité et de ses élites en France quand nous avons créé notre propre club. Cap Outre-mer est en quelque sorte un club du XXIe siècle pour les Outre-mers.

Quel est concrètement son objectif ?

L’association a été créée par un groupe de professionnels ultramarins confirmés désireux de mettre leurs compétences et leurs expériences au service de leur région d’origine. On a donc vocation à réunir les élites ultramarines, qu’elles soient issues du secteur public, du secteur privé ou des professions libérales. Le but est de fédérer les talents des Outre-mers pour démontrer que l’excellence ultramarine ne se cantonne pas au sport ou à la culture.

Le concept d’élitisme peut être souvent mal interprété ?

Nous voulons dire qu’il existe une élite qui fait des choses, qui est notamment ouverte aux jeunes diplômés. Nous avons établi un partenariat solide avec l’association Moun Prépa qui réunit des anciens des classes préparatoires du Lycée Bellevue de Fort-de-France ainsi que des jeunes diplômés. Mickael Manscour, son président, est d’ailleurs membre du bureau de Cap Outre-mer.

Nous revendiquons notre élitisme mais nous ne sommes pas pour autant coupés de la réalité. Nous le revendiquons justement pour nous mettre au service de nos jeunes compatriotes. Notre vocation est de servir, la transmission est notre credo. D’ailleurs, nous ne sommes pas là pour faire des affaires. C’est justement là notre richesse : ne pas être un club d’entrepreneurs. Et comme nous n’avons pas d’intérêts en jeu ou qu’il n’y a pas de business en vue, nous sommes bien moins agressifs dans notre approche.

Aujourd’hui, combien de membres compte Cap Outre-Mer?

Nous avons franchi un cap en 2011, nous sommes désormais une cinquantaine d’adhérents, des membres présents partout dans les Dom, aux Etats-Unis, au Canada… Nous avons une présence globale qui ne concerne pas uniquement les Antillais ou les Guyanais. Cap Outre-Mer est aussi ouvert à nos amis métropolitains qui sont sensibles aux questions de l’Outre-mer. Un de nos membres, par exemple, est un ancien conseiller technique au cabinet d’Yves Jégo, et une autre est magistrat à la Cour des Comptes avec une appétence particulière pour les questions de finances publiques en Outre-mer.

Quels actions menez-vous pour promouvoir les talents ultramarins?

Tout d’abord, nous avons organisé les “Entretiens de l’excellence” (www.lesentretiens.org) à Pointe-à-Pitre et Fort-de-France, portés par le Club du XXIe siècle. Je suis à l’origine de ces manifestations dans les Dom puisque j’ai organisé la première édition en Guadeloupe en 2010 avec la volonté de montrer aux jeunes Antillais ou Guyanais que des gens qui leur ressemblent peuvent suivre un parcours d’excellence. On leur donne les clés de ce qui marche pour réussir, en privilégiant une approche très pragmatique. Parce que cela ne sert à rien d’avoir un énarque guadeloupéen si derrière, il n’y en a pas d’autres qui suivent.

Autre action de Cap Outre-Mer, l’organisation de débats avec de grands décideurs économiques ou politiques de l’Outre-Mer. Nous avons avec eux une discussion à bâtons rompus, une réflexion sur les territoires d’Outre-mer, leur développement économique, leur gouvernance, etc. Nous avons déjà reçu la Ministre de l’Outre-mer, Marie-Luce Penchard, les Présidents de Région, Serge Letchimy et Victorin Lurel, mais aussi Daniel Maximin, commissaire de l’Année des Outre-mers, mais aussi un binôme formé de Jacky Lintignat, Directeur Général de KPMG France et de Patrick-Hubert Petit, (associé martiniquais de KPMG, commissaire aux comptes pour le Groupe PPR) ou plus récemment, José Jacques Gustave, CEO de G2J.com.

 

LERECA

Lereca, ils ont trouvé !

 Parce que les porteurs de projets, les chefs d’entreprises ou les acteurs du monde associatif ont bien souvent du mal à prendre le temps de se former et de s’informer, de jeunes entreprenants originaires de la Caraïbe tissent depuis 2010 un réseau international qui s’appuie sur le partage de créativité et de savoir-faire entrepreneurial.

Après bientôt deux ans d’existence, le réseau des entreprenants caribéens, Lereca, se connecte peu à peu au monde, en témoignent les nombreuses séances de networking qu’il organise en Guadeloupe mais aussi à Paris, Bruxelles, Montréal… et bientôt New-York, Mayotte ou la Martinique. C’est aussi une vingtaine de personnes actives, 200 contacts en Guadeloupe, plusieurs centaines à Paris, une centaine à Montréal… et un fonctionnement à taille humaine, chaque membre mettant de sa poche pour mener à bien son engagement : la mise en relation des personnes, la mise en lumière de projets ou d’entreprenants, et l’orientation des futurs entrepreneurs. A travers ses activités, Lereca a ainsi la vocation de permettre aux porteurs de projets de rechercher des compétences, des partenaires, des clients ; de stimuler leur créativité ; de partager leur expérience et d’apprendre de celle des autres. Et concrètement ? “Lereca organise régulièrement des événements tels que des “Apéros Entreprenants”, des mini ateliers, des conférences ou des BarCamp, explique Cédric Francietta, Président de Lereca qui vit aujourd’hui en Guadeloupe où il a récemment fondé “Géodetect”, une entreprise de détection géophysique éco-responsable. Ces rendez-vous offrent l’opportunité aux participants de se détendre tout en confrontant leur expérience avec celles des autres. Les informations que vous glanez et les liens que vous nouez au cours de ces rencontres conviviales, sont autant d’opportunités de prendre du recul sur vos projets et activités, et de les aborder sous des angles différents“. Pour cet ancien géophysicien qui a notamment travaillé au sein de grands groupes de l’industrie pétrolière avant de compléter son parcours par un MBA Entrepreneur, il n’y a “rien de plus humain, de plus universel, que le fait d’entreprendre“. Dans ce contexte, Cédric Francietta souhaite stimuler, valoriser et partager la créativité entrepreneuriale entre le bassin caribéen et le monde. Montrer la diversité entrepreneuriale au sens large. Pour Lereca, les frontières n’existent d’ailleurs plus. “Quand on fait du business, il n’y a plus de frontières. A l’international, ce qui nous intéresse c’est de connaître l’ensemble des mécanismes qui régissent la vie des différents pays, et de les partager. A Londres, nous avions par exemple remarqué qu’il n’existait aucun apéro réunissant toutes les communautés caribéennes, idem à Montréal. Nous y avons organisé un premier événement afin de jauger la nature des besoins. Avant de proposer à nos référents de créer leur propre Lereca pour répondre à des problématiques dans le pays en question“.

Et si Lereca traite avant tout des “problématiques locales”, toutes les informations, tous les besoins sont bien sûr partagés entre toutes les associations du réseau ce qui comporte aussi d’autres avantages. “Dans le cadre de la recherche de financement d’un projet par exemple, si le porteur ne trouve pas de banque pour le financer, grâce à son réseau, grâce à Lereca, il peut être mis en relation avec une banque à Londres… Nous ne sommes pas communautaires et n’avons qu’un seul but : amener le networking dans les mentalités caribéennes“.

Pour en savoir plus www.lereca.org

 

 

 FCE : Femmes Chefs d’Entreprise

Né au lendemain de la seconde guerre mondiale, le réseau des Femmes Chefs d’Entreprises (FCE) de France fait la promotion des femmes dans les instances de décision économiques et entend bien aller chercher les plus hauts postes à responsabilité.

“Seules, nous sommes invisibles, ensemble, nous sommes invincibles”. Malgré ses soixante années d’existence, la devise du réseau des Femmes Chefs d’Entreprise (FCE) n’a pas pris une ride. Créé en 1945 par Yvonne-Edmond Foinant, maître de forge qui avait repris l’entreprise de son mari au lendemain de la guerre et qui sera par la suite élue dans une Chambre de Commerce – en l’occurrence, celle de Paris, en décembre 1945 – puis en 1947 au Comité Directeur du CNPF (devenu depuis le MEDEF), FCE n’a en effet rien perdu de sa vocation : inciter la prise de responsabilité des femmes dans les mandats patronaux, informer et former ses membres, promouvoir la solidarité, l’amitié et le partage d’expérience au travers de liens privilégiés. Une volonté qui a essaimé sur tous les continents, puisque le réseau est présent aujourd’hui dans 50 pays et réunit 120.000 membres de part le monde, et plus de 2.000 en France. “Dès 1947, la Belgique, le Canada ou la Grande-Bretagne nous ont rejoints. L’Allemagne a fait de même en 1949 pour ce qui était à l’époque l’Europe avant l’Europe“, explique Marie-Christine Oghly, présidente nationale de FCE, par ailleurs Vice-Présidente de FCE Monde et Présidente du MEDEF Ile-de-France.

Plus de soixante années après sa création et en dépit des avancées considérables réalisées pour l’accession des femmes aux plus hautes responsabilités en matière de gouvernance économique, FCE continue de se faire entendre. Et Marie-Christine Oghly de rappeler les qualités des femmes chefs d’entreprises : “Les femmes sont avant tout des chefs d’entreprises mais avec peut-être un sens accru du détail et de l’organisation. La dimension humaine est aussi très importante. Sur le plan de la gestion et contrairement aux idées reçues, les femmes se montrent plus prudentes que les hommes. Par exemple, les femmes n’ont pas tendance à demander un second prêt tant qu’elles n’ont pas fini de rembourser le premier. D’ailleurs, on dit souvent que si Lehman Brothers s’était appelé Lehman Sisters, peut-être qu’il n’aurait pas coulé“.

Une conviction que partage certainement Marie Andrée Jean-Marie, présidente de FCE Martinique depuis 2011, qui s’inquiète de l’absence de femmes dans nos organes de décision économiques. “Avant d’être présidente de FCE Martinique, j’ai occupé les fonctions de secrétaire puis de Vice-présidente. J’ai pu constater au fil des années une chute des adhérentes. Pourtant, on peut compter sur les doigts d’une main les femmes avec des responsabilités dans les régions ultramarines. L’idée désormais est donc de redynamiser le réseau, en l’étoffant et le diversifiant vers de nouveaux secteurs d’activité“.

 

OUTRE-MER NETWORK 

OMN booste l’entrepreneuriat ultra-marin

Élargir son réseau, partager ses expériences professionnelles, rencontrer de futurs partenaires, découvrir le parcours de compatriotes qui ont réussi dans l’entrepreneuriat… autant de raisons de rejoindre Outre-Mer Network dont l’objectif principal est de contribuer à une meilleure visibilité des ultramarins et de la diversité dans le monde de l’entreprise.

Régulièrement, depuis 2009, le réseau organise des soirées networking, entièrement gratuites, qui permettent la mise en relation de chefs d’entreprises, salariés, porteurs de projets, investisseurs potentiels sur des thèmes variés dans le but de permettre aux plus jeunes d’acquérir la culture de réseau. Parallèlement, des dîners-débats offrent l’opportunité d’échanges plus professionnels avec des personnalités économiques de premier plan.

Pour en savoir plus : www.outremernetwork.com

 Trois questions à… Sandrine Joseph, 2e Vice-Présidente d’Outre-Mer Network

 Quelle est la force d’Outre-Mer Network ?

Elle se résume en quatre actions. La communication : nous essayons d’offrir une meilleure visibilité à celles et ceux qui ont réussi en Outre-mer mais aussi dans l’Hexagone et à l’international grâce à notre partenariat avec BMF Business (1ere chaîne économique et financière nationale.) Le Networking : Outre-Mer Network tente de donner aux entrepreneurs ultramarins les moyens de leur réussite. Dans notre mode de fonctionnement, nous créons des passerelles autour du monde du business de façon à aider les porteurs de projets à être  plus performants. Outre-Mer Network entend ainsi créer des synergies positives, à la croisée des réseaux des entrepreneurs des Antilles, de la Réunion et de métropole.

Nous soutenons également des démarches pragmatiques, actives, comme le StartUpWeekend qui s’est tenu récemment en Martinique, ainsi que plusieurs concours à la création d’entreprises pour les femmes (Diversitelles Business Award et Power Starter.) Nous voulons aider les gens qui veulent aller au bout de leurs idées. Le financement : Nous orientons les dossiers vers des structures banquaires ou business angels dans l’hexagone. Aux Antilles, nous avons mis en place un partenariat avec la Banque des Antilles françaises (BDAF, ndlr) pour tenter d’apporter des solutions de financement à des dossiers que nous sélectionnons. L’emploi : Chaque mois, le réseau organise des sessions Jobs-rencontres avec des jeunes diplômés et des cadres ou directions RH de grandes entreprises

Quelle est la force de l’entrepreneuriat ultramarin ?

Nous avons une grande chance : l’entrepreneuriat fait partie de la culture ultramarine, avec un tissu de TPE très important. Il faut souligner aussi l’énergie des gens qui font du business aux Antilles. C’est une force que nous devons conserver et essayer d’amplifier. De plus, les opportunités ouvertes sur des marchés émergents ou dans la zone Caraïbe sont nombreuses.

Et inversement, qu’est-ce qui freine le business en Outre-mer ?

Je crois que les entrepreneurs ultramarins souffrent de deux “maladies” si l’on peut dire. Tout d’abord, ce que j’appelle le “work petit” qui consiste à penser un projet uniquement à l’échelle d’un territoire, sans se tourner vers d’autres marchés. Avec Outre-Mer Network et nos partenaires, nous essayons justement de renforcer l’ambition dans la réalisation de projets.

L’autre problème, c’est le “partir perdant”, le fait de dire “de toute façon, on me dira non parce que je suis noir(e)”. Si c’est parfois vrai malheureusement, il faut avant tout que les entrepreneurs croient en leur projet, en maîtrisant le story telling, l’art de raconter leur histoire. Dans le réseau, nous apprenons aussi aux porteurs de projet à se vendre. C’est essentiel pour réussir. Le troisième frein est sans doute le manque de private equity pour accompagner ces sociétés en phase de développement.

 

ROTARY

20e Conférence de District pour les Rotariens de la Caraïbe

 Les Rotary Clubs du sud du bassin caribéen se sont réunis pour un événement annuel incontournable. L’occasion de préparer les changements de gouvernance et de faire le point sur les actions en cours.

Au total, ce sont pas moins de soixante-dix clubs qui se sont réunis en avril dernier sur le Celebrity Millenium, un paquebot faisant route vers le Honduras et le Mexique depuis Miami. Soixante-dix clubs pour plus de 150 Rotariens originaires de Saint-Kitts-&-Nevis, de Guadeloupe, de Martinique, de Guyane, mais aussi de Grenade ou de Sainte-Lucie, qui se sont retrouvés à l’occasion de la 20e Conférence du District 7030.

Rendez-vous incontournable pour les présidents et secrétaires des différents clubs, la Conférence de District permet, entre autres, d’organiser des groupes de travail et de réflexion sur les actions menées par les différents clubs, d’introniser les prochains gouverneurs de district pour les années 2013-2014 et 2014-2015 (c’est d’ailleurs le Martiniquais Hervé Honoré qui prendra les fonctions de gouverneur du District 7030 le 1er juillet 2013), et de présenter le thème de l’année à venir pour le Rotary International : “Peace through service”, La paix par le service.

Pour Xavier Symphor, qui prendra pour un an la présidence du club du Lamentin en Martinique au 1er juillet prochain et qui a participé à cette 20e Conférence de District, “ce genre de manifestations permet avant tout de faire se rencontrer tous les Rotariens et de partager, d’échanger sur les actions organisées par l’ensemble des clubs. Ainsi ces échanges rendent parfois possible la mise en place de jumelage pour l’organisation d’actions en commun“.

Créé par Paul Harris en 1905, le Rotary a été historiquement le premier “club service” de part le monde. L’association, dont le siège se trouve aujourd’hui à Evanston près de Chicago, se présente comme une organisation apolitique qui encourage une haute éthique civique et professionnelle et œuvre pour faire progresser l’entente et la paix dans le monde. Aujourd’hui, le Rotary rassemble plus de 1,2 millions de membres répartis dans plus de 34.000 clubs pour 531 districts. “Le Rotary, c’est avant tout une association caritative, poursuit Xavier Symphor. D’ailleurs, notre leitmotiv, l’action principale qui fédère tous les clubs du Rotary, “End Polio now” (En finir avec la polio), a pour vocation d’éradiquer totalement la poliomyélite de la surface du globe”. Mais c’est avant tout localement, que les actions de solidarité du Rotary prennent tout leur sens. “Le Club du Lamentin va par exemple organiser le 12 mai prochain en partenariat avec l’armée de l’air et l’aviation civile une manifestation “REV TI MOUN” qui a pour but de réunir des enfants atteints de handicap avec d’autres dits “valides” pour une journée d’exception : baptêmes de l’air, jeux, spectacles… Et le 10 juin, notre club organisera le Rotary Golf Tour, une compétition de Golf ouverte aux joueuses et joueurs classés ou non, et dont les bénéfices seront reversés aux associations et structures qui œuvrent dans l’accompagnement des malades d’Alzheimer et de leurs familles“.

Pour plus d’informations, www.rotarydistrict7030.org

 

SOROPTIMIST

Interclubs en Guyane pour les Soroptimists

Du 25 au 27 mai prochain, le Club Arouman organise la 38e rencontre des clubs Soroptimists des Antilles et de la Guyane autour du thème de la solidarité entre les générations.

Chaque année, les clubs Soroptimists des Antilles-Guyane se réunissent afin de susciter des initiatives en rapport avec les buts et le programme d’actions annuelles du Soroptimist International, qui fédère l’ensemble des clubs et des Unions de clubs Soroptimists. En mai prochain, c’est donc le club Arouman de Guyane qui se fait hôte de l’événement. Fondé le vendredi 29 mai 2009 à Rémire-Montjoly, ce club est une association de femmes issues de plusieurs catégories professionnelles de Guyane qui œuvre, fidèle aux préceptes du réseau qui tire son nom du latin Sorores ad optimum, Femmes pour le meilleur, à l’édification d’un monde meilleur pour les femmes et les filles.

Dans le cadre de l’année 2012 ,”Année européenne du vieillissement actif et de la solidarité entre les générations”, le Club Soroptimist Arouman a défini un axe de réflexion, “Solidarité intergénérations : Coeur du développement durable au 21ème siècle”, qui fera l’objet des travaux des 13 clubs Soroptimists de Martinique, de Guadeloupe et de Guyane.

Ainsi, une soirée d’accueil d’une centaine de congressistes se tiendra le 25 mai à l’Hôtel de ville de Cayenne. Le 26 mai, une journée des travaux aura lieu à la Cité administrative de la Région Guyane. Le soir, une soirée de gala sera organisée à l’occasion de l’anniversaire du club Arouman de Guyane, à l’hôtel Novotel de Cayenne. Enfin, le 27 mai, une soirée culturelle aura lieu cette fois à Montsinéry-Tonnégrande.

Plus d’informations sur http://arouman.soroptimist.fr/

 

FACEBOOK

A l’assaut des réseaux sociaux

 “Dis moi combien d’amis tu as sur facebook, je te dirai qui tu es”. Alors que les réseaux sociaux cartonnent en Outre-mer, et en particulier facebook, les marques emblématiques des Antilles et de la Guyane s’offrent un nouvel espace de communication qui n’a plus de limites. Voici une sélection des plus grandes communautés recensées sur facebook (chiffres avril 2012).